La libido en psychanalyse
La libido en psychanalyse

La libido en psychanalyse

Dans de nombreux magazines, vous pouvez retrouver très frĂ©quemment des articles sur la libido : « Huit solutions simples pour relancer sa libido », «  Baisse de libido, comment la retrouver ? », « SexualitĂ©, envie de sexe : oĂą en est votre libido ? » sont les titres que vous lisez très souvent. Vous remarquerez très vite que la libido est associĂ©e Ă  la sexualitĂ© jusqu’Ă  ĂŞtre souvent confondue avec elle. Or, c’est un raccourci un peu trop hâtif car la libido n’est pas la sexualitĂ©, mĂŞme si elle en fait partie.

Qu’est-ce que la libido ?

La libido est une Ă©nergie psychique, celle des pulsions sexuelles.

En psychanalyse, les pulsions sexuelles ne se rĂ©duisent pas aux seules activitĂ©s sexuelles, pour lesquelles l’obtention de satisfactions et de plaisirs dĂ©pend de l’appareil gĂ©nital, mais sont considĂ©rĂ©es dans un sens plus large.

L’obtention de satisfactions et de plaisirs peut se faire grâce aux excitations et aux activitĂ©s qui procurent un plaisir dans l’assouvissement d’un besoin physiologique (tels que la faim, la soif, la respiration) ou psychologique (l’affection, l’amour, la reconnaissance).

C’est pourquoi la libido ne peut se rĂ©duire au seul dĂ©sir sexuel ni aux seuls coĂŻts.

La libido du moi et la libido d’objet

Freud distingue deux types de libido : la libido du moi et la libido d’objet qui traduisent deux formes d’investissement de cette Ă©nergie, vers la personne elle-mĂŞme ou vers un objet extĂ©rieur.

Il y a un effet de balancement entre ces deux libidos : lorsque l’investissement dans l’une des deux augmente, l’investissement dans l’autre diminue.

Si la libido d’objet permet d’accĂ©der Ă  la gĂ©nitalitĂ©, elle ne peut se faire sans la libido du moi qui fait du Moi un rĂ©servoir libidinal.

Au tout dĂ©but de la vie psychique, les pulsions du moi – ou d’auto-conservation – prĂ©valent sur les pulsions sexuelles : il s’agit alors de maintenir l’ĂŞtre dans la vie, l’investissement libidinal reste primaire, le Ça, rĂ©servoir pulsionnel, et le Moi, instance organisatrice entre les demandes du Ça et le monde extĂ©rieur, Ă©tant encore confondus. Il faut attendre l’Ă©mergence progressive du Moi, autrement dit, la distinction entre le Ça et le Moi.

La libido du moi et la libido d'objet

Tandis que ces deux motions (le Ça et le Moi) se différencient progressivement, les pulsions sexuelles et, avec elles, la libido, font alors leur apparition.

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Dans un premier temps, l’investissement de la libido se fait encore massivement sur la personne elle-mĂŞme, c’est ce que Freud appelle le narcissisme primaire. Le nourrisson ne distingue pas encore nettement ce qui vient de lui-mĂŞme des soins qui lui sont apportĂ©s. Il a l’illusion qu’il est auto-suffisant dans l’obtention de satisfactions et de plaisirs. Le Moi devient le rĂ©servoir de cette libido du moi.

Dans un second temps, lorsque la distinction entre l’intĂ©rieur et l’extĂ©rieur est opĂ©rante, que la diffĂ©renciation inconsciente entre le Ça, le Moi et le monde extĂ©rieur est plus nette, l’investissement libidinal peut se faire dans un objet : c’est la libido d’objet.

Si l’investissement libidinal dans la gĂ©nitalitĂ© est l’investissement le plus abouti, il n’en reste pas moins qu’il peut se tourner vers d’autres objets tels que le sport, l’art, le travail… Aussi, quand certaines personnes disent qu’elles manquent de libido, il ne s’agit pas plus de problèmes relatifs Ă  la frĂ©quences de leurs relations sexuelles, ou encore Ă  la qualitĂ© ou la forme de ces coĂŻts, que d’un investissement vers un autre objet qu’un partenaire sexuel, ou encore d’un investissement tournĂ© vers soi-mĂŞme.

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