4 raisons qui vous empêchent de commencer une thérapie
4 raisons qui vous empêchent de commencer une thérapie

4 raisons qui vous empêchent de commencer une thérapie

Aujourd’hui, je vous propose un article sur les quatre raisons qui vous empêchent peut-être de commencer une thérapie. Que ce soit parce que vous pensez connaître la cause de votre souffrance, que vous pensez ne pas aller si mal que ça, que vous ayez peur de remuer le passé ou que vous n’avez pas envie de parler de sexe, je vous explique les causes de ces raisons légitimes que vous vous donnez et vous propose de les dépasser.

Penser connaître la cause de sa souffrance

“Je sais de quoi je souffre et je peux m’en sortir tout.e seul.e !” est une réflexion que des personnes se font assez souvent avant de se décider à consulter.
Cela renvoie fréquemment à un sentiment de perte de toute puissance, de contrôle, de maîtrise sur une situation qui vous échappe.

Vous avez très légitimement navigué sur internet en tapant dans les différentes barres de recherches les mots clé de vos symptômes, de votre souffrance.
Vous avez ensuite consulté des sites et des forums dédiés et vous avez fini par vous convaincre de souffrir de tel ou tel trouble.
Enfin, vous avez accumulé des conseils, des techniques, des méthodes qui vous permettent de vous soigner, d’aller mieux par vous-même.
Vous reprendre en main, ne pas avoir besoin de qui que ce soit pour vous aider à aller mieux, ça vous rassure, vous donne l’impression, l’illusion de reprendre le contrôle.

Mais peut-être que ce sentiment de perte de maîtrise sur vous-même est précisément le signe que vous avez trop de contrôle sur votre vie et que vous avez besoin de davantage de lâcher prise ?
Peut-être passez-vous à côté de la vraie cause de votre souffrance ?
Peut-être craignez-vous qu’un thérapeute prenne le contrôle sur vous et vous oblige à faire ou à penser à des choses ?

Penser connaître la cause de sa souffrance est un moyen légitime de se protéger des vraies causes de cette souffrance et de se donner l’illusion de garder le contrôle sur sa vie.

Penser ne pas aller si mal

Relativiser sa souffrance en la comparant à la souffrance d’autres personnes autour de soi ou dans le monde et se dire que sa situation n’est pas si grave.
C’est une façon certaine de s’interdire d’aller mieux et de laisser agir sa souffrance dans notre quotidien.

Mais bien souvent, l’individu qui ne s’autorise pas à aller mieux parce que d’autres vont plus mal que lui, finit par se fatiguer.
La maladie, le trouble, la souffrance psychique prennent de plus en plus de place dans sa vie sans même parfois qu’il s’en rende compte.
La personne va finalement de plus en plus mal et la souffrance aboutit à son expression ultime : la crise.
Cette souffrance a réussi à s’implanter profondément dans l’individu qui mettra plus de temps à s’en défaire.

Comparer sa souffrance à celle des autres pour nous permettre de la relativiser ne fait que repousser l’échéance d’une thérapie nécessaire.

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Avoir peur de remuer le passé

Craindre de parler d’événements qui ont eu lieu il y a longtemps, et de réactiver des douleurs, des souffrances qui leurs sont associées, c’est très légitime.

Alors, oui, il y a une forte probabilité qu’au cours de votre accompagnement thérapeutique, vous veniez à parler de ces traumatismes de l’enfance ou de l’adolescence qui vous ont fait tant souffrir, de ces relations à vos parents ou à vos proches dont vous êtes encore marqué.e aujourd’hui.
Oui, vous allez très certainement en venir à verser quelques larmes.

Mais vous ne serez pas tout.e seul.e, votre thérapeute est là à vos côtés pour vous soutenir, vous contenir, vous aider à dépasser, surmonter, supporter cette douleur qui est réactivée.
Surtout, vous avancez dans la cure à votre rythme !
Il ne s’agit pas de vous contraindre à aller fouiner dans votre passé pour découvrir ce qu’on appelle un cadavre caché dans le placard. Vous pouvez faire confiance à votre inconscient !
Si vous n’êtes pas prêt.e à faire face à vos souffrances psychiques de votre vie passée, les résistances vous épargneront d’avoir à y être confronté.e.
Et ce, malgré les tentatives bienveillantes de votre thérapeute.

Ne pas avoir envie de parler de sexe

Il y a une fausse idée qui consiste à imaginer que lorsque l’on commence une psychothérapie, on va parler de sexe.

Or, si on a des soucis dans son couple, si on souffre d’anxiété, d’angoisses, de phobies, de troubles obsessionnels compulsifs, si on a des problèmes relationnels avec ses proches, ses ami.e.s, dans son activité professionnelle, ce n’est pas nécessairement dû à sa sexualité ou aux problèmes que l’on a dans sa vie sexuelle.

Peut-être qu’au cours de votre thérapie, vous serez amené.e à parler de votre vie sexuelle, de vos fantasmes (qui ne sont pas forcément sexuels, au demeurant…), de l’évolution de votre sexualité au fil du temps.
Mais il n’y a aucune injonction à la parole, vous êtes libre de parler ou non de votre sexualité passée, présente et à venir.

Ce qui peu être intéressant aussi, c’est d’explorer le fait que vous n’ayez pas envie de parler de sexe : est-ce par pudeur ? par éducation ? par dégoût ? par peur ?
Vous pouvez alors compter sur votre thérapeute pour aborder ce sujet avec bienveillance, neutralité.


Reconnaissez-vous dans une ou plusieurs de ces raisons qui vous empêchent de commencer une thérapie ? Est-ce que cet article vous permet de les dépasser pour vous encourager à commencer une thérapie ? Y a-t-il d’autres raisons qui vous empêchent de prendre rendez-vous avec un thérapeute ? Vous pouvez, si vous le souhaitez, partager vos impressions en commentaire.

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