Comment reconnaître un pervers narcissique ?
Comment reconnaître un pervers narcissique ?

Comment reconnaître un pervers narcissique ?

Les perversions touchent tout le monde, chacun d’entre nous en a déjà subies ou même fait l’usage. Mais cela ne fait pas pour autant de nous des pervers narcissiques accomplis. Aussi, comment reconnaître un pervers ? Répondre à cette question est très importante car cela permet de savoir si l’on fait soi-même usage de perversions et à quel degré, ou si l’on est la victime d’un pervers. 

Distinction entre un pervers narcissique accompli et l’usage de perversions 

Cette distinction est importante car si le pervers accompli est irrécupérable, la personne qui use de perversions peut encore effectuer un travail sur elle pour modifier la trajectoire de ses relations interpersonnelles. 

Le pervers narcissique accompli est structurellement pervers, il s’est construit psychiquement comme cela et ne pourra jamais changer. Il ne ressent ni remords ni souffrance : ce sont ses victimes qui souffrent à sa place. Le bénéfice qu’il retire de ses perversions est si important qu’il ne se remet jamais en question. 

La personne qui, quand elle se trouve en grande difficulté, use des mécanismes typiques de la perversion que sont l’identification projective et le déni, peuvent, si ce dernier n’est pas suffisant, ressentir de la culpabilité et une forte angoisse d’abandon. Pour ce type de personne, un travail thérapeutique est encore possible. 

Vous l’aurez compris : si le pervers narcissique est à fuir absolument, les personnes usant des mécanismes de la perversion peuvent être aidées. Mais, si vous êtes victime d’un pervers ou pensez l’être, que ce soit sur votre lieu de travail, dans votre famille, au sein de votre foyer, ne restez pas seul, faites-vous aider ! 

Le pervers passe à l’acte 

Le pervers narcissique ne peut contenir ses pulsions. Pour passer à l’acte, il utilise un mécanisme de défense bien connu : le déni. Le pervers dénie la responsabilité et la réalité de ses actes. 

Mais le déni ne suffit pas. Le pervers doit par ailleurs garder une bonne image de lui-même. Il va pour cela utiliser deux autres mécanismes de défense : le clivage et la projection

Le clivage lui permet de scinder la bonne image de la mauvaise image que le pervers a de lui-même. Il ne lui reste plus ensuite qu’à projeter la mauvaise image chez l’autre. 

Les procédés du pervers narcissique

Le pervers souffre d’une faille narcissique 

Le pervers narcissique est coincé entre la phase objectale et la phase narcissique. Il est coincé entre ce moment où il prend conscience de l’autre (phase objectale) et celui où il prend conscience de son image (phase narcissique). 

Ce qui le hante, c’est la psychose qui l’attend, qui le guette : le pervers est incessamment angoissé par cet état psychotique dans lequel il pourrait basculer. 

Le pervers manque de confiance en soi et d’estime de soi. Ici, vous pourriez vous dire : “Je manque moi aussi de confiance en moi et d’estime de moi, mais est-ce que cela fait de moi un pervers ?”. La réponse est bien évidemment : non ! 

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La différence avec une personne normale qui souffre de manque de confiance ou d’estime de soi, c’est que le pervers narcissique comble ces manques en surjouant son personnage et en dévalorisant les autres. 

Le pervers va repérer avant tout une fragilité narcissique chez sa victime. Cette fragilité peut être : 

  • Une fragilité structurelle comme un manque de confiance en soi ou d’estime de soi 
  • Une fragilité conjoncturelle comme une nouvelle embauche, un nouveau poste, une nouvelle rencontre. 

Les procédés du pervers narcissique 

Le pervers va coller, transférer son angoisse dans l’autre. Plus l’autre va mal, angoisse, plus le pervers va bien.  

Le pervers va exploiter la faille narcissique de sa victime pour la dévaloriser, la critiquer et avoir ainsi en sa possession l’image de sa victime, et pouvoir ainsi mieux la soumettre et la manipuler.  

Le pervers va par ailleurs isoler sa victime. Il ne faut surtout pas que celle-ci puisse fréquenter d’autres personnes qui pourraient lui renvoyer l’aspect toxique de sa relation avec le pervers. 

Il arrive souvent que le pervers narcissique utilise un tiers. Celui-ci jouera le mauvais rôle à sa place lui offrant ainsi le beau rôle auprès de ses victimes et la possibilité de devenir leur confident. 

Enfin, le pervers doit absolument contrôler sa victime. S’il la perd, il risque de sombrer dans la folie. Pour la contrôler, le pervers va successivement dévaloriser, rejeter, culpabiliser sa victime, puis à nouveau la manipuler par la séduction pour la garder près de lui, sous son contrôle. 

La communication paradoxale du pervers narcissique

Le pervers emploie la communication paradoxale 

Cette communication paradoxale permet au pervers narcissique de noyer sa victime sous des injonctions qui s’opposent les unes aux autres, sous des messages contradictoires

L’objectif est de sidérer la victime qui ne comprend pas cette communication et qui perd peu à peu le sens de la réalité, et qui, de ce fait, en vient à se croire folle. 

Le pervers va détourner la parole ou bien détourner les circonstances.

Si vous voulez aller plus loin dans la découverte des pervers narcissiques, je vous recommande vivement la lecture de l’ouvrage de Jean-Charles Bouchoux qui explique très clairement qui sont les pervers narcissiques en proposant de nombreux exemples de cas.

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« Les pervers narcissiques »

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